Après 5 jours de rêve à Jakarta, je suis arrivée à Yogyakarta. Ainsi continue ma visite de l’île de Java !
Yogyakarta
Le 21 au matin, je suis allée visiter le Kraton, un palace de sultan que j’avais manqué la veille. Je m’étais spécialement levée de bonne heure pour ne pas rater la performance musicale à 10h mais j’aurais tout aussi bien pu rester couchée car ça n’a vraiment rien d’extraordinaire.
Partout, je m’attends à retrouver le faste et la grandeur des palais indiens mas je dois me rendre à l’évidence : On en est loin. Parcourir les ruelles de cette ville est, par contre, un vrai plaisir et je suis tombée absolument par hasard, sur quelques merveilles…
Borobodur
Le 22, je me suis levée à 4h45 car à 5h un mini-bus venait me chercher pour m’amener à Borobodur, un imposant temple bouddhiste à quelques kilomètres de Yogya.
Eh oui, j’ai été flemmarde et ai opté pour un tour organisé, mais seulement pour quelques heures… Depuis que je sais que ce genre de trucs existe et que ça demande moins d’efforts (mais plus d’argent), c’est toujours comme une mini-bataille que je me livre à moi-même pour savoir si j’opte pour un tour ou pas, même si je sais que je préfère mille fois voyager par moi-même en utilisant les transports en commun.
Galérer pour atteindre un endroit incroyable et voyager avec les locaux, ça n’a pas de prix ! Ah, elle est loin mon innocence, lorsque j’ignorais que ces options destinées aux touristes existaient !
Borobodur est assez impressionnant, c’est un gros bloc de pierre taillé comme une pyramide. Chaque recoin est travaillé et on peut y admirer des bouddhas et des scènes de la vie quotidienne sculptés dans la pierre.
Il y a trois ou quatre étages qui s’arpentent le long de couloirs extérieurs puis on accède au sommet où se trouvent plusieurs énormes stupas. Deux heures ont pour moi été à peine suffisantes pour visiter intégralement le temple, tellement il est grand et richement sculpté.
C’est à Borobodur que j’ai rencontré Tim, un australien de 25 ans. On a discuté quelques heures puis il a décidé de m’accompagner au volcan Bromo et au kawah Ijen (kawah signifie cratère en javanais), bien qu’il n’ait jamais entendu parler de ce dernier avant que je ne le mentionne moi-même.
Les dizaines d’agences de voyage de Yogya proposent toutes des expéditions pour ces deux volcans, mais c’est bien sûr en transports publics que nous avons décidé de nous y rendre.
Le volcan Bromo
Le soir même à 18h, on est donc partis de Yogya pour 3 jours de folie, 3 jours épiques mais 3 jours géniaux !
Après environ 9h de bus et quasiment pas de sommeil à cause de l’inconfort des sièges (limite pire qu’en Inde), on est arrivés vers 3h30 du matin à Probolingo, une petite ville au pied de la montagne qui abrite le volcan Bromo.
De là, en se faisant bien arnaqués sur le prix (je me suis d’ailleurs presque battue avec le chauffeur à la fin), on a pris une jeep pour monter jusqu’à Cemero Lawang, le village au pied du volcan. On y est arrivés vers 5h, et on a directement commencé l’ascension d’un pic qui se trouve en face du volcan et qui en offre donc les plus belles vues.
Je pense qu’on a grimpé pendant environ 1h30 pour atteindre le premier point de vue à 3000 mètres puis on a grimpé à nouveau pendant 1heure pour attendre le sommet de ce pic et avoir une encore plus belle vue. Le chemin était plutôt mauvais et très raide, donc autant dire qu’après une nuit blanche, il en faut de la volonté !
Mais tous ces efforts valent largement le coup. Du point de vue, on domine le dôme gris du volcan ainsi que toute la caldeira de cendre qui l’entoure. Le Bromo est en ce moment en éruption et il crache donc une épaisse fumée grise.
C’est absolument impressionnant, le paysage désolé fait penser à la lune. En plus du volcan, on surplombe également le village où tout est rendu gris par les cendres. Au loin, on aperçoit plusieurs sommets perdus dans une mer de nuages.
Après avoir admiré la vue pendant un bon moment, on est redescendu de notre pic, on a pris un petit-déjeuner (ou un déjeuner ?) puis on est remonté dans la jeep pour la station de bus de Probolingo.
A 14h est arrivé notre bus qui nous a déposé à Bondowoso vers 17h30. Il s’agit de la ville la plus proche du Kawa Ijen, l’autre volcan qu’on voulait voir. Vers 20h, on s’est écroulés comme des masses dans notre chambre d’hôtel pour nous réveiller à 5h le lendemain matin, le 24 juin.
Le kawah Ijen
Après un petit déjeuner indonésien (riz épicé et chips de poisson à 6h du matin !), on a pris à 7h un bémo (mini-bus dans lequel s’entassent le maximum d’humains et d’animaux) pour Sempol, le village le plus proche du Kawah Ijen, qu’on a atteint vers 10h-10h30.
On a ensuite pris deux ijeks (des moto-taxis) pour un trajet de 25 minutes dans la cambrousse jusqu’au début du chemin qui permet l’ascension du volcan.
On est monté pendant environ 1h30 sur un chemin en bon état mais vraiment très raide, jusqu’à atteindre le sommet d’où on peut admirer le surprenant lac d’acide vert-bleu turquoise qu’abritent les flancs du Kawa Ijen. Il n’y avait absolument personne et Tim et moi étions les seuls au milieu de ce paysage incroyable, à surplomber ce lac d’acide au milieu du cratère.
Tellement incroyable comme moment, tellement unique ! On a pu rester au sommet seulement 20 petites minutes à peine car on devait redescendre pour ne pas rater le dernier bémo redescendant à Bondowoso. 20 minutes, c’est court, mais quel magie de découvrir ces lieux SEULS ! On en a vraiment pris plein les yeux.
Vers 17h30, on était de retour à Bondowoso. On a fait un délicieux et copieux dîner car on n’avait pas mangé de la journée, puis on a glandé en buvant une bière et on s’est couchés, épuisés, vers 22h. Le réveil le lendemain avait été programmé à 5h30, encore une courte nuit, donc !