Après une pause détente et dégustation de vin dans la jolie et tranquille Mendoza, nous mettons le cap sur Córdoba, deuxième plus grande métropole argentine.
Malgré son million et demi d’habitants, la ville la plus étudiante d’Argentine n’en demeure pas moins très agréable à vivre. La cité doit surtout sa renommée à son histoire, son patrimoine architectural et sa riche culture. En un mot, Córdoba ne manque pas d’atouts. Récit d’une paisible balade à travers les élégantes rues de la capitale provinciale.
La Plaza San Martin
Comme toutes les villes d’Amérique du Sud, Córdoba a été construite autour de sa place centrale, la Plaza San Martin. À l’époque coloniale, elle fut le théâtre de nombreuses fêtes religieuses et de corridas. Aujourd’hui, elle est investie par des marchés et des vendeurs de rue. C’est aussi le lieu de rassemblement privilégié lors de concerts ou spectacles.
Tout comme le parc du même nom à Mendoza, la Plaza San Martin a été conçue par Carlos Tahys, paysagiste argentin d’origine française. Une statue de bronze trônant au centre de la place rend hommage au général José de San Martín, le « libérateur des Andes ».
Le Cabildo de Córdoba
À l’époque de l’Empire espagnol, les cabildos étaient les institutions les plus importantes de la politique coloniale. Le mot « cabildo » désigne l’édifice mais également le corps de fonctionnaires qui y travaille, chargé de diriger la ville.
L’ordre juridique et politique de toute la province y fut établi, et c’est ici que les citadins régissaient les affaires judiciaires, administratives et économiques mais aussi les questions d’éducation, de santé, de sécurité…
Construit au début du XVIIème siècle, l’imposant bâtiment a subit de nombreuses transformations au cours des années, avant de finalement devenir un musée et centre culturel en 1989. Aujourd’hui classé Monument historique, le cabildo de Córdoba est l’un des bâtiments de ce genre les mieux conservés d’Argentine.
Le musée est gratuit et ouvert au public du lundi au vendredi, de 9h30 à 16h.
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption
Juste à côté du cabildo, cette superbe église domine toute la place San Martín. C’est le monument colonial le plus ancien du pays. Alors que sa construction débute en 1850, ce n’est que deux siècles plus tard que la Iglesia de Nuestra Señora de la Asunción est enfin inaugurée.
Cette longue période d’édification voit défiler plusieurs styles architecturaux, et si la cathédrale a été conçue sur un modèle jésuite, de nombreux détails baroques viennent agrémenter l’ensemble. L’intérieur est tout aussi impressionnant grâce aux somptueuses peintures, moulures, ornements, et à un impressionnant autel central en argent.
Il est possible d’y admirer de nombreux objets religieux d’une valeur remarquable, tels que des calices, des crosses et couronnes en argent, ou encore des châles en soie tissés de fils d’or.
Il est possible de louer les services d’un guide pour visiter cette superbe cathédrale tout en apprenant plus sur son histoire. L’office de tourisme de Córdoba propose également tout un circuit religieux pour découvrir les différents cultes représentés dans la ville : catholique, judaïque, musulman et évangélique.
L’église des Capucins
Construite de 1926 à 1934, la Iglesia de la Capucinos est aussi connue sous le nom de Iglesia del Sagrado Corazón. Elle a été conçue par l’architecte italien Augusto Ferrari et se caractérise par un style néo-gothique.
Ses deux tours sont de tailles différentes, créant un effet asymétrique intéressant. La plus courte représente la matière qui meurt alors que l’autre, haute de 53 mètres, symbolise l’âme qui monte aux cieux. Des sculptures et figurines ornent la façade extérieure, ainsi que des ornements élaborés. De nombreuses autres sculptures agrémentent l’intérieur, ainsi que de superbes peintures. Sous chaque voûte est peinte une représentation du ciel de Córdoba, à différentes époques de l’année.
Cette église est probablement l’un des plus beaux édifices de Córdoba. Elle a d’ailleurs été élue « Première merveille artificielle de la ville ».
Le musée d’art religieux Juan de Tejeda
Le tout premier poète Argentin, Juan de Tejeda, est né il y a 400 ans dans le monastère qui contient le musée, et lui a donné son nom. L’architecture est d’influence andalouse et portugaise. On peut y observer des objets d’art religieux datant du XVIIème, XVIIIème et XIXème siècle, ainsi que plusieurs œuvres offertes par des artistes contemporains tels que Genaro Pérez, Emilio Caraffa et Antonio Segui.
Le musée est ouvert au public du mercredi au samedi, de 9h30 à 12h30.